Voyage
La Cité Radieuse
« Tu connais Le Corbusier ? »
« Qui ça ? C’est un nouveau restaurant à la mode ? »
« Mais non ! Le Corbusier est un célèbre architecte, c’est lui d’ailleurs qui a imaginé la Cité Radieuse que tu peux retrouver sur notre nouvelle carte postale. »
Le Corbusier
« Je savais pas. Il a fait quoi d’autre ? »
« Le Corbusier devient véritablement Le Corbusier en 1920. Mais à sa naissance en 1887 en Suisse, il s’appelle Charles Edouard Jeanneret. Il fait des études d’horlogerie mais se passionne très rapidement pour l’architecture. C’est en voyageant et par l’observation qu’il apprend l’architecture.
Ces autres œuvres majeures : La villa Savoye ou encore la ville de Chandigarh où il revêt le rôle d’urbaniste en plus de celui d’architecte. Il s’emploie également à la peinture et à l’écriture. Ses théories les plus connues sont celles du modulor et des « cinq points pour une nouvelle architecture » mises en application dans la construction de la Cité Radieuse. »
« Et donc la Cité Radieuse c’est une autre de ses villas ? »
La Cité Radieuse
« La Cité Radieuse est une commande de la ville faite à Le Corbusier pour reloger la population après guerre. C’est une construction particulière car elle est alignée à un axe nord/sud pour que chaque appartement (qui est traversant) ait du soleil le matin et le soir.
Cet immeuble a été pensé comme une succession d‘habitations individuelles insérées dans une structure collective : une unité d’habitation. L’immeuble comprenait des logements sociaux, une école, un gymnase, une rue commerçante et même une piscine sur le toit ! Pour donner encore plus l’impression d’habiter des villas individuelles, chaque appartement a une « loggia » un prolongement vers l’extérieur. De plus, elles se situent de part et d’autre d’une large rue que forment les couloirs intérieurs. »
« Pour pousser le concept encore plus loin, les couloirs sont suffisamment larges pour que deux personnes qui se croisent puissent s’arrêter et discuter, comme on le ferait dans une rue, en bas de chez soi. »
« Incroyable ! Mais comment les appartements pouvent être traversants tout en se situant de part et d’autre d’une rue centrale ? Je ne comprend pas bien. »
« Il existe au sein de la Cité Radieuse 337 logements, dessinés selon différents modèles mais le plus courant est le « E2 ». Il s’agit d’un duplex montant ou descendant. L’un et l’autre forment un système. Si on regarde une coupe du bâtiment, l’étage 1 est composé de l’appartement 2, partie traversante, l’étage 2 est celui de la rue, et d’une partie de l’appartement 1 ainsi que de l’appartement 2 et le troisième étage, comme le premier ne comprend que l’appartement 1. Fascinant non ? »
« En effet ! Quelles autres caractéristiques architecturales trouve-t-on à la Cité Radieuse? »
« Tu remarqueras par exemple que l’immeuble est posé sur des pilotis, élément typique de l’architecture de Le Corbusier. Laissant ainsi sous le bâtiment la possibilité de promenades ou de terrains de jeu. »
« Les deux grosses cheminées de béton sur le toit caractérisent également la Cité Radieuse. Elles la font ressembler à un gros paquebot. C’est cette cheminée qui est représentée sur la carte postale de la série « architecture méditerranéenne« »
Le brutalisme
« Le brutalisme est né au lendemain de la seconde guerre mondiale, lorsqu’il fallait reconstruire vite et à bas coût. Ce style architectural est très représenté entre les années 50 et 70. Il prône un minimalisme, des formes géométriques et une absence d’ornementations. L’utilisation du béton est tout d’abord privilégiée grâce à son bas coût, mais séduit finalement les architectes qui l’utilisent brut. Le Corbusier est le pionnier du brutalisme et la Cité Radieuse son plus bel exemple. »